L’île de beauté compte une centaine de tours génoises qui, malgré le temps et les guerres, demeurent dans le paysage insulaire. Certaines sont en parfait état, d’autres témoignent des attaques subies au fil des siècles. Parmi ces dernières, la célèbre tour Santa Maria, plantée dans la Méditerranée, offre une somptueuse architecture dans un décor paradisiaque.

Au départ de Macinaggio, sur le célèbre sentier des douaniers, l’accès à la tour Santa Maria s’effectue en moins d’une heure. En longeant la côte déchirée, les contrastes lumineux sont splendides entre le vert du maquis, le turquoise de l’eau, et le rose des rochers. Sur le parcours, on croise également des vaches hélio-addictes qui aiment se faire bronzer sur les plages de sable blanc. Après avoir dépassé deux rivages, on voit se rapprocher cette étrange tour, la tour génoise Santa Maria Della Chiapella.
Elle a été construite sur une avancée rocheuse, en 1548, pour devenir la tour de guet la plus importante du Cap Corse, mais également un lieu d’échanges et de rencontres avec les turcs. Un peu plus de deux siècles plus tard, en 1794, elle fut partiellement détruite par un canon de la flotte britannique, durant la courte guerre anglo-corse (1794 – 1796).
Cet effondrement fragmenté permet aujourd’hui d’admirer la structure architecturale de la tour, avec sa citerne dans la partie basse (réserve de nourriture et de munitions), les deux niveaux de vie avec les fenêtres respectives à chaque étage, des cases de rangement, et la guardiola tout en haut, encore intacte.
